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L'OTAN réduit le nombre de chasseurs engagés dans l'opération Baltic Air Policing

L'OTAN réduit le nombre de chasseurs engagés dans l'opération Baltic Air Policing

L'OTAN réduit le nombre de chasseurs engagés dans l'opération Baltic Air Policing

Photo : (c) RAF - Deux Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force interceptent quatre Su-34 "Fullback".

Depuis le début du mois de Mai 2014, après l'annexion de la Crimée par la Russie et la guerre civile qui fait rage dans l'Est de l'Ukraine entre les forces loyalistes et les séparatistes pro-russes, plusieurs pays de l'Est, qui se trouvaient auparavant au sein de l'ex-Union Soviétique, ont demandé une aide militaire aux pays de l'OTAN.

Cette demande a bien été reçue et les pays membres de l'OTAN avaient alors pris la décision, entres autres, de renforcer le dispositif de l'opération Baltic Air Policing, engagée en 2004, et qui vise à assurer la protection et la souveraineté de l'espace aérien de la Lituanie, de la Lettonie, et de l'Estonie.

Depuis cette date donc, plusieurs plots de permanence opérationnelle, installés en Pologne à Malbork, à Amari en Estonie, et à Siauliai en Lituanie (bases aérienne principale de la mission), se relaient tous les quatre mois afin d'assurer les missions évoquées plus haut, de s'entraîner avec les forces armées locales, et de rassurer les pays de l'Est, qui ne voulaient pas que la guerre civile ukrainienne puisse se propager dans leurs frontières.

Seulement, plus d'an un après le début du renforcement de ce dispositif, qui comprend actuellement seize chasseurs de quatre nations différentes, et alors que le nombre d'interceptions d'aéronefs russes ne cessent d'augmenter, l'OTAN envisage de réduire fortement le dispositif militaire mis en place dans le cadre de cette opération Baltic Air Policing.

En effet, selon le lieutenant-colonel Jay Janzen, un porte-paroles de l'OTAN, ce dernier a indiqué que le nombre de chasseurs va passer de seize à huit avions de chasse, qui assureront toujours les mêmes missions qu'actuellement.

Ce même porte-paroles a indiqué à IHS Jane's que "l'OTAN aura huit avions assignés à cette mission à compter du 1er Septembre, et ces avions seront basés à la fois à Siauliai en Lituanie et à Amari en Estonie. Nous avons actuellement 16 [aéronefs à Siauliai, à Amari, et à Malbork en Pologne], ce qui est bien supérieur à l'exigence militaire".

Les deux prochaines nations de l'OTAN à prendre part à cette mission est l'Allemagne avec quatre Eurofighter Typhoon de la Luftwaffe qui seront basés à Amari, aux côtés de la Hongrie, avec quatre de ses JAS-39C Gripen de la Force Aérienne Hongroise qui seront stationnés à Siauliai.

Bien que le nombre de décollages continue d'augmenter mois après mois, et en dépit des différents accidents qui clouent au sol certains aéronefs de l'Armée de l'Air russe, Jay Janzen a également ajouté que "les autorités militaires de l'OTAN en ont conclu que huit avions est suffisant pour protéger les espaces aériens des états baltes. En outre, c'est toujours le double de la situation avant le début de la crise russo-ukrainienne. Avant la crise, la mission avait normalement quatre avions pour chaque rotation, tous basés à Siauliai en Lituanie."

Pour rappel, au début de l'été 2015, le général Denis Mercier, Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air, avait déclaré devant les sénateurs de la commission des affaires étrangères, de la Défense, et des forces armées, que l'Armée de l'Air assurera "à nouveau un détachement opérationnel de défense aérienne dans la région avec un déploiement d'aéronefs en 2016".

Lors de cette déclaration, le CEMAA avait alors indiqué que ces mesures "visent à rassurer ces États et à envoyer un signal fort à la Russie". Par ailleurs, ces mêmes mesures n'ont pas été détaillées par le CEMAA et on ne sait donc pas si le détachement sera déployé dans un état balte (Lituanie, Lettonie, Estonie), ou dans un autre pays de l'Est (Roumanie, Pologne).