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Un Casa CN-235 recherche des débris du vol MH 370 sur les côtes de la Réunion

Un Casa CN-235 recherche des débris du vol MH 370 sur les côtes de la Réunion

Un Casa CN-235 recherche des débris du vol MH 370 sur les côtes de la Réunion

Photo : (c) EMA / Armée de l'Air / ARCHIVE - Un Casa CN-235 de l'Armée de l'Air en vol au-dessus de la mer.

Il y a maintenant plusieurs jours, le flaperon d'un avion de ligne a été retrouvé sur une plage de l'île française de La Réunion. Très vite, tous les regards et les questions se sont portés sur le vol MH 370 de la Malaysia Airlines, qui avait disparu en Mars 2014, avec 239 passagers et membres d'équipage.

Afin d'apporter des réponses aux médias français et étrangers, ainsi qu'aux familles des disparus de ce vol, la France a fait venir ce débris dans les laboratoires du centre "Techniques aéronautiques" de la Direction Générale de l’Armement (DGA), à Balma, situé à côté de Toulouse. Quelques temps plus tard, les experts qui ont pu analyser ce flaperon ont conclu qu'il y a de "très fortes présomptions" pour qu'il s'agisse ici du vol MH 370. Cependant, une seule pièce d'un avion ne permet pas de confirmer à 100% sa provenance ainsi que les causes qui ont conduit à son détachement de l'aile de l'avion.

C'est pourquoi, afin d'obtenir le maximum d'éléments permettant d'apporter une réponse sur l'origine de la disparition du vol MH 370 de la Malaysia Airlines, la France et son Ministère de la Défense ont pris la décision d'engager des moyens aériens et navals afin de rechercher de nouveaux débris, qui pourraient se trouver à proximité des côtes de la Réunion.

En effet, selon un communiqué publié par l'Etat-Major des Armées, "le 7 août 2015, un avion CASA de l’armée de l’Air stationné sur l’île de La réunion a effectué une première mission de recherche d’éventuels débris en mer pouvant provenir de l’avion de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014 (vol MH 370)".

Cette première mission fait suite à une demande émanant directement du préfet de la Réunion, qui a demandé au "commandement supérieur des forces armées de la zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI)" qu'un avion soit déployé dans cette zone afin d'y commencer des missions de recherche.

Selon les premiers éléments fournis par l'Etat-Major des Armées, ce premier vol a été "réalisé à l’Est de l’île de La Réunion par le détachement air 181", et il a notamment "mobilisé 10 observateurs en plus de l’équipage de l’aéronef, et a duré 4 heures". Le communiqué de presse indique également que "d’autres vols seront réalisés dans les jours à venir, en coordination avec la préfecture".

Outre l'avion de transport Casa CN-235, qui ne dispose pas d'équipements spéciaux de recherche mais qui a l'avantage d'avoir une longue endurance, les forces armées françaises peuvent aussi engager sur le terrain un hélicoptère Panther de la Marine Nationale, ainsi qu'un second hélicoptère Dragon de la Gendarmerie Nationale.

Un communiqué conjoint entre le Ministère de la Défense, de l'Outre-Mer, et du secrétaire d'Etat aux Transports a précisé que "des opérations de gendarmerie sont également menées : patrouilles à pied, missions d’hélicoptères de recherches et de brigade nautique".

Dominique Saurin, préfet de La Réunion, a notamment indiqué que "nous allons mobiliser des moyens locaux qui sont à notre disposition et qui nous servent à mener un certain nombre d’opérations, et qui sont aussi utilisables pour ce type de recherche". Il a également ajouté que "nous pouvons utiliser un hélicoptère de la Marine nationale de type Panther, qui peut aller jusqu’à 100 nautiques en mer. Et nous avons également, mobilisable immédiatement, une vedette de la gendarmerie maritime, qui est capable d’aller jusqu’à 20 nautiques en mer".

Pour rappel, depuis la fin du mois de Juillet 2015, le Détachement Air 181, armé par l'Escadron de Transport 50 "Réunion", est officiellement composé de deux avions de transport Casa CN-235, qui ont remplacé un Transall C-160. Selon un communiqué de l'Etat-Major des Armées, ces avions de transport permettent d'assurer des missions de "projection de forces, d'évacuation sanitaire, de recherche en mer, de transport de personnes, et de ravitaillement des îles françaises (Eparses, Glorieuse)".