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La Direction générale de l'armement livre le premier EC-145 modernisé à la Sécurité Civile

La Direction générale de l'armement livre le premier EC-145 modernisé à la Sécurité Civile

© PECCHI Anthony / Airbus Helicopters - Un EC-145 «Dragon» de la Sécurité Civile lors d'une mission d'entraînement en Guadeloupe.

© PECCHI Anthony / Airbus Helicopters - Un EC-145 «Dragon» de la Sécurité Civile lors d'une mission d'entraînement en Guadeloupe.

EXCLUSIF ! 

Selon nos informations, le 31 janvier 2018, la Direction générale de l'armement (DGA) a livré le tout premier hélicoptère EC-145 «Dragon» modernisé appartenant au Groupement d'Hélicoptères de la Sécurité Civile (GHSC). Cette livraison s'est tenue sur la toute nouvelle Base Avions de la Sécurité Civile, implantée sur l'aéroport de Nîmes-Garons.

Cette modernisation a été effectuée à la suite du contrat signé le 12 mai 2016 dans le cadre de la délégation de gestion entre la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du Ministère de l’Intérieur et la DGA avec l'avionneur européen Airbus Helicopters. D'après le communiqué de presse diffusé à cette époque, la modernisation prévoit «la rénovation de la suite avionique équipant les trente-cinq hélicoptères EC145 de la Sécurité Civile».

Cette modernisation doit permettre à «tous les appareils d'être équipés de systèmes plus performants, leur permettant de conserver leur aptitude à intervenir dans toutes les conditions météorologiques, avec un niveau de sécurité maximal, et en conformité avec les dernières réglementations de navigation basée sur la performance (PBN)».

Pour limiter au maximum l'indisponibilité de l'hélicoptère en cours de modernisation et éviter d'impacter les opérations de secours qui se tiennent 24h/24 et 365j/365, l'ensemble des travaux sont effectués par du personnel d'Airbus Helicopters détaché sur la BASC de Nîmes. Dans ce contexte, «les modifications mécaniques et électriques nécessaires pour intégrer des fonctions comme le guidage LPV/SBAS, la cartographie numérique et les installations GPS, ont également été optimisées afin de réduire les temps d’intervention», était-il expliqué lors de l'annonce de cette modernisation.

Lors de la signature du contrat, Victor Devouge, chef du Bureau des Moyens Aériens de la Sécurité Civile, affirmait que «grâce à ce programme de rénovation, nos EC145 resteront capables de répondre aux besoins opérationnels les plus exigeants, tout en offrant les plus hauts niveaux de sécurité. Cette flotte offre actuellement un taux de disponibilité de l’ordre de 95%, ce qui s’avère absolument essentiel pour nous permettre de mener à bien nos opérations quotidiennes».

Ce contrat de rétrofit est géré par le centre de soutien militaire France (MSC-F) et s'étale sur sept ans, de 2016 à 2023. L'avionneur explique qu'il s'agit d'une de ses structures qui est «destinée à assurer le soutien de tous les clients militaires et étatiques français, en leur fournissant les services personnalisés les mieux adaptés à leurs besoins spécifiques». Ce contrat intervient peu de temps après la signature, fin 2015, du contrat consacré au Maintien en condition opérationnelle (MCO) des hélicoptères EC-145 de la Sécurité Civile et de la Gendarmerie Nationale.

Actuellement, la Sécurité Civile dispose d'une flotte de 35 EC-145 «Dragon» qui sont utilisés pour mener des missions d'évacuation médicale et sanitaire, des opérations de Recherche et sauvetage, ainsi que des missions de soutien au profit des forces de l'ordre (Police Nationale et Gendarmerie Nationale).

Pour rappel, de leur côté, les Forces aérienne de la Gendarmerie oeuvrent avec quatorze EC-145 «Chouca». Ils assurent des missions de sécurité publique (circulation routière, surveillance du trafic routier, transport, mission d'assistance en milieux spécialisés, etc…), des missions de police judiciaire («renseignement, enregistrement des opérations grâce aux caméras, suivi des malfaiteurs en fuite») et des missions d'intervention avec les unités spécialisés, dont le GIGN (Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale).

Un quinzième appareil sera réceptionné cette année pour remplacer la machine du détachement aérien de la Gendarmerie de Tarbes qui s'est écrasé en mai 2016 lors d'une mission d'entraînement dans le massif du Vignemale, dans les Hautes-Pyrénées. Quatre militaires ont perdu la vie, avec le pilote, le co-pilote et deux gendarmes du Peloton de Haute-Montagne de Pierrefitte-Nestalas. Le rapport du BEAD-Air relatif à cet accident est disponible ici.