Alors que les Forces Aériennes Stratégiques (FAS) l'Armée de l'Air se sont entraînées à la conduite d'un raid nucléaire entre le 07 et le 09 février 2017 dans le cadre de l'exercice «BELOTE 2017-01», la Marine Nationale a elle-aussi montré ses capacités dans ce domaine.
En effet, selon le communiqué de presse du Ministère français de la Défense publié hier mardi 14 février, «Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, exprime sa grande satisfaction après le nouveau succès d’un tir de missile sans charge nucléaire»
Ce tir a été réalisé par un Rafale M des Force Aéronavale Nucléaire (FANu) depuis la terre ferme, à partir de la base aérienne 702 d'Avord, et non depuis le porte-avions Charles de Gaulle puisqu'il vient de débuter son arrêt technique majeur.
Le communiqué de presse précise que l'appareil de la Chasse Embarquée «a effectué un vol de plus de quatre heures, rassemblant toutes les phases caractéristiques d’une mission de dissuasion aérienne : vol de liaison, ravitaillements successifs, pénétration en basse altitude, suivi de terrain et tir de précision d’un missile ASMP-A sur une zone d’essais du centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse».
Ces «tirs d’évaluation des forces constituent une démonstration de la fiabilité du système d’armes aéroporté dans la durée» et ils «renforcent la crédibilité technico-opérationnelle de la dissuasion», plusieurs fois remise en cause, dont celle des FANu, pas plus tard qu'en décembre 2016.
Après la réussite du tir d'un missile air-sol ASMP-A par un Rafale Marine depuis une base terrestre, ses détracteurs y verront ici l'occasion d'appuyer leurs arguments dans la remise en cause de cette capacité des FANu.
Quoi qu'il en soit, cette mission consistait à faire «l'évaluation du système d’armes « Rafale / Missile air-sol de moyenne portée amélioré (ASMP-A)», grâce à des tirs qui sont «planifiés de longue date et effectués régulièrement».
Enfin, le communiqué indique aussi que Jean-Yves Le Drian «adresse ses vives félicitations à l'ensemble des femmes et des hommes des forces, de la Direction générale de l’armement (DGA), de la Gendarmerie nationale et des entreprises qui ont œuvré à ce nouveau succès de la dissuasion française».