Les Etats-Unis, outre leur engagement important en Irak et en Syrie dans la lutte contre l'organisation Etat Islamique, sont aussi engagés sur d'autres fronts, comme en Libye, mais aussi dans la bande sahélo-saharienne et la péninsule arabique.
C'est dans cette dernière région du globe, et plus précisément au Yémen, que des forces spéciales américaines du Joint Special Operations Command (JSOC) ont effectué une opération aéroportée afin de neutraliser Abdulrauf al-Zahab, un haut responsable d’AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique).
L'opération s'est tenue dans la matinée du 29 janvier 2017 dans le gouvernorat d'Al Bayda, situé dans le sud-ouest du Yémen, et à environ 150 kilomètres de la ville d'Aden.
Elle a impliqué des forces spéciales issues de l'US Navy SEAL Team 6, qui ont perdu au cours de ces intenses combats un de leurs membres, mais qui ont toutefois tués une quinzaine de jihadistes d'AQPA.
Lors de cette opération, selon les détails disponibles et annoncés par les médias américains, un V-22 Osprey de l'US Marine Corps ou de l'US Air Force a été obligé de réaliser un «poser dur» alors qu'il était en mission MEDEVAC afin d'évacuer un des soldats de l'opération blessé pendant les échanges de tirs.
Peu de temps après son atterrissage, l'équipage de l'Osprey a déterminé que l'appareil hybride ne pourrait pas reprendre les airs en raison des dégâts trop importants.
La décision a alors été prise de détruire par une frappe aérienne l'Osprey afin que des composants électroniques ne puissent pas être récupérés par les jihadistes locaux, et que les débris soient utilisés dans des campagnes de propagande d'AQPA.
Lors de cet incident, deux militaires américains ont aussi été blessés, en plus de celui qui venait d'être blessé lors des combats.
Par ailleurs, outre l'élimination de ténors locaux d'AQPA, cette opération avait aussi pour objectif de récupérer du matériel information de l'organisation terroriste afin de pouvoir collecter du renseignement et des données sur son fonctionnement, ses objectifs, ses membres, etc…
Le raid aéroterrestre était soutenu par des hélicoptères d'attaque au sol AH-64 Apache de l'US Army, et par des drones MQ-1 Predator/MQ-9 Reaper de l'US Air Force, qui opèrent quotidiennement au-dessus de ces pays dans le cadre de missions ISR et afin de réaliser des frappes planifiées contre des dirigeants jihadistes.