La force Chammal termine la saison estivale de façon explosive. Ce dimanche 21 août 2016, des Rafale, des Mirage 2000D, et un Atlantique II de la Marine Nationale ont conduit un raid aérien contre des positions de l'organisation Etat Islamique, implantée à Raqqa, dans le centre de la Syrie.
Selon le communiqué de presse publié par l'Etat-Major des Armées, la mission était composée par quatre Rafale, qui ont décollé de la base aérienne 104 d'Al Dhafra (Emirats arabes unis), et par quatre Mirage 2000D de la Base Aérienne Projetée en Jordanie, qui étaient tous équipés de missiles de croisière SCALP-EG.
L'objectif de cette opération était de détruire «un centre de stockage et de maintenance d’armements lourds de Daech», grâce à la «dizaine de missiles de croisière SCALP» qui ont permis de «toucher et détruire ce centre situé au cœur du territoire contrôlé par le groupe terroriste».
Douze SCALP-EG ont été utilisés lors de cette mission, puisque deux missiles étaient emportés par chaque Rafale, alors que les appareils de la 3ème Escadre de chasse n'emportaient, eux, qu'un seul missile en point ventral.
Afin d'assurer le Battle Damage Assessment (BDA), c'est l'Atlantique II de la Marine Nationale, déployé lui-aussi sur la base aérienne de Prince Hassan, en Jordanie, qui a effectué l'observation aérienne et la collecte de renseignements après le tir des SCALP-EG, dans un espace aérien particulièrement hostile.
L'EMA précise que «cette action intervient après une intense semaine de frappes des aéronefs français, dans le cadre de la coalition internationale, en soutien aux opérations terrestres des forces irakiennes et kurdes près de Mossoul en Irak».
Lors du précédant point-presse, en date du vendredi 19 août, le Ministère de la Défense assure que les aéronefs de la force Chammal ont effectué pas moins de «43 sorties, dont 36 de bombardement, 6 de recueil de renseignements et 1 de ravitaillement en vol. Elles ont permis la réalisation de 12 frappes, aboutissant à la destruction de 25 objectifs de Daech».
Depuis le début de l'opération Chammal, en septembre 2014, les avions de combat de l'Armée de l'Air et de la Marine Nationale ont tiré une cinquantaine de missiles de croisière selon les informations officielles communiquées par l'EMA au fil des mois.
Cela permet de détruire d'importants complexes fortifiés tout en restant à plusieurs kilomètres de distance, évitant ainsi certains zones conflictuelles. En outre, avec une date de péremption qui se rapproche, cela permet aussi d'utiliser les SCALP-EG commandés et livrés (et donc payés).