Le 02 mai 2016, l'Agence Américaine d’Exportation d’Armement (DSCA - Defense Security Cooperation Agency), qui contrôle la vente de matériels militaires américains à l'extérieur des frontières des Etats-Unis, a publié une note concernant une possible vente de 200 missiles air-sol AGM-114K1A Hellfire à la France.
Selon la notification de la DSCA, cette vente, qui est évaluée à 30 millions de dollars, soit environ 26 300 000 euros, et après validation par le Congrès des Etats-Unis, doit se dérouler dans le cadre d'un contrat Foreign Military Sale (FMS), et dans la continuité directe d'une première commande qui a été passée en novembre 2015.
Concernant la dernière commande de 2015, la DSCA assure que la France a déjà réceptionné 112 missiles AGM-114K1A Hellfire, 102 AGM-114N1A Hellfire, 50 ATM-114Q1A Hellfire utilisés pour les exercices de tir, ainsi que l'ensemble de l'équipement associés à ces missiles, que ce soit les kit de guidage, etc...
Cette seconde vente doit permettre de «contribuer à la politique étrangère et à la sécurité nationale des États-Unis, tout en améliorant les capacités d'un allié de l'OTAN», et «les missiles supplémentaires permettront de répondre aux besoins opérationnels de la France avec l'utilisation du missile tactique sur ses hélicoptères d'attaque Tigre».
Enfin, il est également précisé que «l'achat soutiendra directement les forces françaises engagées activement dans les opérations au Mali et en Afrique du Nord en leur fournissant la capacité de pouvoir engager avec succès des cibles avec un minimum de dommages collatéraux».
L'ensemble des Hellfire de cette commande seront prélevés sur le stock de l'US Army, et ils seront utilisés par les Tigre HAD (Appui et Destruction) de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre, dont certains sont actuellement déployés en opération extérieure, et notamment dans la bande sahélo-saharienne, dans le cadre de l'opération Barkhane.
Ces commandes sont le signe d'une utilisation importante et continue du stock des Hellfire dans les opérations extérieures actuellement en cours, et elles pourraient également laisser présager à une utilisation accrue de ces missiles air-sol dans les prochains mois.