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L'Iran refait voler un Mig-29 Fulcrum après cinq années clouées au sol

L'Iran refait voler un Mig-29 Fulcrum après cinq années clouées au sol

Photo : © Shahram Sharifi / Wikipedia - Atterrissage d'un Mig-29UB Iranien.
Photo : © Shahram Sharifi / Wikipedia - Atterrissage d'un Mig-29UB Iranien.

Dans la continuité de ce qui se fait depuis plusieurs mois maintenant au sein de la Force Aérienne de la République Islamique d'Iran, un Mig-29 Fulcrum a repris les airs après avoir été cloué au sol pendant quelques années en raison de l'absence de pièces de rechange pour l'entretien de l'appareil.

Selon l'agence de presse iranienne Tasnim News Agency, proche du gouvernement en place en Iran, les ingénieurs et militaires iraniens ont réussi à remettre sur pieds un Fulcrum qui n'avait pas volé depuis cinq ans.

Installés sur la Tactical Fighter Base 2, à Tabriz, dans le Nord-Ouest de l'Iran, 17 000 heures de travail ont été nécessaires sur cet appareil selon les informations de l'agence de presse, et des vols d'essais ont été menés avant de pouvoir réintégrer l'appareil dans un escadron opérationnel.

Ce n'est pas la première fois que l'Iran, par la voie d'une agence de presse, annonce avoir réintroduit un ou plusieurs aéronefs, ce que soit des avions de chasse ou de transport, au sein de sa force aérienne.

Dernièrement, en Novembre 2015, le général de brigade Massoud Rouzkhosh, commandant de la base aérienne de Babaei Shahid située dans la ville d'Ispahan, dans le centre de l'Iran, a présidé une cérémonie qui a permis la retour au service actif de plusieurs appareils. Le plus symbolique était un F-14 Tomcat qui n'avait pas volé pendant quatorze ans, et qui se trouvait aux côtés d'un F-7N Chengdu, de conception chinoise basée sur le Mig-21 «Fishbed» russe, d'un turbopropulseur PC-7 de Pilatus, et d'un avion de transport C-130 Hercules.

Par ailleurs, outre les appareils, des efforts ont aussi été faits sur la mise en service d'armements et de simulateurs développés localement.

En effet, l'Iran et ses ingénieurs ont déjà développé des équipements militaires destinés aux aéronefs et aux hélicoptères. Concernant les Mirage F1, ceux-ci ont vu l'intégration d'un nouveau missile de croisière et le développement d'un simulateur de vol destiné à l'entraînement et à la formation des pilotes de chasse. Un second simulateur de vol a aussi été développé, mais pour les hélicoptères d'attaque au sol AH-1 Cobra.

Ces simulateurs permettent à l'Iran de conserver le potentiel et les heures de vol de ces aéronefs, ainsi que de limiter l'usure des pièces. En effet, le remplacement de certaines pièces des appareils est parfois difficile, voir impossible, car le pays n'est pas fourni en pièces de rechange, et son stock est donc limité. Il a cependant la possibilité de les copier avec la participation d'entreprises iraniennes ou de les acheter au marché noir.

Avec les récents changements dans les relations entre l'Iran et les pays occidentaux, il se pourrait que le pays accentue la remise en service de certains aéronefs grâce à l'obtention de pièces de rechange plus facilement et plus rapidement, même si elles ne sont pas nécessairement produites par le constructeur d'origine, mais qui permettent quand même de restaurer des appareils.