Depuis maintenant plusieurs mois, les forces armées terrestres et aériennes du Tchad, du Cameroun, et du Nigéria combattent quotidiennement et tentent de freiner l'avancée dans le Nord-Est du Nigéria les jihadistes du groupe islamiste Boko Haram, qui a prêté allégeance à l'Organisation Etat Islamique, qui sévit en Irak, en Syrie, et en Libye.
Dorénavant, ces combats, qui ont notamment permis aux forces africaines de récupérer certaines villes et villages qui ont été sous le contrôle de Boko Haram, devraient s'accélérer, tout comme les missions contre ce groupe jihadiste.
En effet, dans un premier communiqué de presse publié le Jeudi 13 Août 2015, Dele Alonge, le général de brigade aérienne de la Force Aérienne Nigériane a déclaré que "dans un nouvel effort pour écraser les combattants du groupe terroriste Boko Haram, l'armée de l'air nigériane a déployé des plates-formes de combats supplémentaires dans le Nord-Est du Nigeria, dans l'appui à l'opération de contre-insurrection en cours, nommée "Opération LAFIYA DOLE".
Ce nouveau déploiement, qui s'inscrit peu de temps après la visite du Chef d'Etat-Major de la Force Aérienne Nigériane au cœur de cette opération, voit l'arrivée d'un certain nombre d'avions de chasse Chengdu F-7 (de conception chinoise), des Alpha Jet, des hélicoptères Mil Mi-35, et A.109 d'Agusta, ainsi que des Super Puma et des avions de reconnaissance ATR-42.
Cet important déploiement de vecteurs aériens, déployés sur la base aérienne de Yola, dans l'Etat d'Adamawa, devrait permettre, selon le communiqué, "de stimuler les efforts militaires existants pour vaincre les terroristes de Boko Haram", qui sévissent dans les différents territoires du Nord et du Nord-Est du Nigéria.
Ce déploiement a très vite été mis à profit puisque seulement deux jours plus tard, le Samedi 15 Août 2015, après des missions de reconnaissance, les premières frappes aériennes ont été effectuées par la Force Aérienne Nigériane.
Selon le dernier communiqué de presse diffusé à ce sujet, "l'armée nigériane, dans sa résolution de neutraliser et de dégrader encore davantage l'esprit de combat de Boko Haram, a mené plusieurs attentats à la bombe et des missions de frappes aériennes dans la forêt de Sambisa", dans le Nord-Est du pays, et à seulement quelques kilomètres de la frontière avec le Cameroun.
Ces différentes frappes aériennes, qui ont eu lieu "après plusieurs semaines de reconnaissance tactique par l'aviation de reconnaissance et de surveillance", ont été "menées par des avions de chasse F-7NI et des Alpha Jet, ainsi que des hélicoptères d'attaque, qui ont entraîné la dégradation des capacités des terroristes, et la destruction de certaines de leurs forteresses".
Enfin, selon un troisième et dernier récent communiqué de presse publié au sujet de la création d'un hôpital permettant d'accueillir des réfugiés des villages détruits par Boko Haram, le porte-paroles des forces armées nigérianes a indiqué que la Force Aérienne Nigériane "a intensifié ses bombardements aériens dans la forêt de Sambisa".
Ce dernier a également détaillé les missions qu'effectuaient les chasseurs déployés sur place, en précisant que "les avions de combat F-7 ont effectué des missions d'interdiction sur des cibles désignées et des lieux présumés de Boko Haram. En outre, les Alpha Jet ont effectué des missions de reconnaissance armée, ainsi que des attaques contre des véhicules en mouvement appartenant à Boko Haram. De plus, les hélicoptères d'attaque Mi-35 ont effectué des missions d'interdiction contre certains objectifs identifiés dans la forêt de Sambisa. Enfin, l'ATR-42 et le Diamond-142 ont continué avec leurs missions ISR autour des villes de Damasak, d'Alafia et de la forêt de Sambisa, où certains véhicules abandonnés appartenant aux terroristes ont été observés".
Le plus
Les Chengdu F-7 de la Force Aérienne Nigériane engagés contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le Nord-Est du pays.
Les frappes aériennes comme "au bon vieux temps", sans guidage laser ou GPS.