On connaissait le V-22 Osprey pour ses deux rotors basculants, pour ses venues en France afin de s'entraîner avec les militaires français, ainsi que pour son faible possible emport d'armes d'autoprotections, etc... Dorénavant, cette image va changer, puisque le V-22 Osprey vient de tirer ses premières roquettes, à l'occasion d'une campagne d'intégration.
Dans un communiqué, publié hier Lundi 08 Décembre par Bell Helicopter, le fabricant de l'appareil hybride a indiqué que "le mois dernier", dans une zone réservée aux tirs réels aux alentours de Yuma, dans l'Arizona, le V-22 Osprey a "démontré avec succès la capacité d'un tir vers l'avant". Le pod qui embarque les roquettes est installé à l'avant de l'appareil, sur le côté gauche, juste au niveau du cockpit.
L'Osprey, qui n'est équipé que d'une seule mitrailleuse à l'arrière de l'appareil, dispose d'un faible armement qui pourrait assurer sa protection et celle des hommes qu'il dépose ou qu'il récupère, lorsque celui ci est en stationnaire, ou lorsque ces rotors basculent. Prochainement, avec l'intégration de ces roquettes, dont le modèle précis n'a pas été communiqué, les pilotes d'Osprey pourront "frapper leurs cibles avec un haut degré de fiabilité", selon Vince Tobin, directeur du programme V-22 Osprey.
L'US Marine Corps met en oeuvre une flotte d'environ 240 MV-22 Osprey, qui sont embarqués sur des bâtiments de guerre, alors que l'US Air Force dispose d'une flotte moins importante d'Osprey, évaluée à quarante-quatre d'appareils (la version CV-22), qui sont intégrés au sein de l'US Special Operations Command, afin de mener des opérations spéciales.
Officiellement, la dernière opération spéciale américaine où des CV-22 Osprey ont été mis en oeuvre remonte à fin Novembre, lorsqu'un commando des forces spéciales américaines ont tenté de libérer plusieurs otages au Yémen (lire l'article complet ici).
Photo : (c) Textron - Tir d'une roquette depuis un V-22 Osprey.