Ils sont moins connus que les avions de chasse de la permanence opérationnelle, et pourtant, eux aussi, les hélicoptères Fennec de l'Armée de l'Air, sont en alerte 24h/24 et 7j/7 afin de décoller et d'intercepter un aéronef inconnu ou dans une situation délicate. Néanmoins, ces aviateurs se sont retrouvés sous le feu des projecteurs hier Mardi 11 Novembre.
En effet, dans la matinée du 11 Novembre, au-dessus du site où a été construit le mémorial de Notre-Dame-de-Lorette, et que le président de la République François Hollande a inauguré dans l'après-midi, un petit avion de tourisme a survolé ce mémorial en tractant une banderole où l'on pouvait y lire "Hollande démission".
Envoyé par le Centre National des Opérations Aériennes (CNOA) de Lyon, le Fennec de l'Escadron d'Hélicoptères 3/67 "Parisis" de l'Armée de l'Air, qui embarque un binôme d'aviateur avec un tireur d'élite à bord a intercepté l'aéronef et l'a contraint à atterrir, avec l'aide d'un hélicoptère de la Gendarmerie Nationale, aux alentours de 13h30, sur l’aérodrome de Roclincourt, où des gendarmes l'attendaient.
L'individu auteur de ce vol en avion au-dessus du site symbolisant l'unification entre tous les soldats qui sont morts pendant le premier conflit mondial est connu des services de police puisqu'il n'est pas à son premier vol avec une banderole du même type accrochée à l'appareil. L'homme a en effet survolé les plages françaises au cours de cet été.
Kader Arif, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants et à la mémoire a déclaré que c'est "un geste pour le moins imbécile", et qu'il était en "colère".
Photo : à gauche : l'interception vue depuis le sol / à droite : interception vue depuis l'intérieur de l'aéronef.