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Les restructurations au sein de la Défense continuent de "saigner" nos forces armées

Les restructurations au sein de la Défense continuent de "saigner" nos forces armées

Les restructurations au sein de la Défense continuent de "saigner" nos forces armées

Hier Mercredi 15 Octobre, le Ministère de la Défense, a annoncé les coupes budgétaires qui vont intervenir dans les forces armées françaises, que ce soit au sein de l'Armée de Terre, de la Marine Nationale, de l'Armée de l'Air, mais pas seulement. En effet, la Direction Générale de l'Armement (DGA), ainsi que des services rattachés au Ministère de la Défense devront aussi faire des efforts.

Le Ministère doit ainsi réduire ses effectifs d’environ 34.000 postes pour atteindre, en effectif, en 2019, le modèle d’armée défini par le Livre blanc. A cet effet, 10.175 postes sont supprimés au titre de la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2009-2014, et 23.500 postes supplémentaires au titre de la LPM 2014-2019. Cette année (2015), ces suppressions représentent 7.500 postes.

Armée de Terre :

  • La dissolution du 1er Régiment d’Artillerie de Marine (1er RAMa), de l’Etat-Major de la 1ère Brigade Mécanisée, ainsi que sa compagnie de commandement et des transmissions, tous basés à Châlons-en-Champagne. La suppression du 1er RAMa doit être effective avant l'été 2015 selon le quotidien L'Union, et pas moins de 960 postes vont être également supprimés.
  • La réorganisation du régiment médical de Béligneux, avec notamment la suppression de deux compagnies de décontamination NRBC, et de la compagnie de ravitaillement sanitaire de Chanteau.

  • L’adaptation capacitaire de l’infanterie avec la transformation du 1er Régiment de Tirailleurs (1er RTir) d’Épinal et du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (8e RPIMa) de Castres en Régiment d’Infanterie de Nouvelle Génération et la suppression des sections de reconnaissance régimentaire dans l’ensemble des régiments d’infanterie.

  • L’adaptation capacitaire de la cavalerie avec la suppression des escadrons d’éclairage
    et d’investigation du 12e Régiment de cuirassiers (12e RC) d’Olivet, du Régiment d’Infanterie-Chars de Marine (RICM) de Poitiers et du 1er Régiment de Chasseurs (1er RCh) de Thierville-sur-Meuse.

  • L’adaptation capacitaire de la fonction logistique avec la suppression d’un escadron de
    transport au 121e Régiment du Train (121e RT) de Montlhéry et au 515e Régiment du Train (515e RT) de Brie.

  • La réduction des effectifs de certaines formations du génie, de l’artillerie, et des transmissions équipées de matériel en fin de vie.

  • La suppression d’une des musiques implantées en Île-de-France.

Bien que certaines mairies subissent ces restrictions budgétaires, certaines villes françaises ont poussé un "ouf" de soulagement, étant donné que leur régiment était sur la sellette. C'est notamment le cas pour Carcassonne et son 3è RPIMa, Brive avec son 126è RI, ainsi que Colmar et son 152è RI.

Marine Nationale :

  • Désarmements de cinq bâtiments de combat : le transport de chalands de débarquement Siroco et le pétrolier-ravitailleur Meuse à Toulon, le patrouilleur austral Albatros à La Réunion, et les deux patrouilleurs de surveillance de site Athos et Aramis à Anglet.

  • Suppression du Commandement de la marine (COMAR) à Strasbourg.

  • Fermeture de la base navale de l’Adour à Anglet.

Armée de l'Air :

  • La base aérienne 901 de Drachenbronn, dont le site continuera d’accueillir des moyens de détection et le personnel nécessaire à leur maintenance, va devenir un élément air rattaché à la base aérienne 133 de Nancy.

  • La dissolution de la base aérienne 117 de Balard dans le cadre de la mutualisation et de l’externalisation du soutien du site de Balard, autrement appelé le "Balargone".

  • Début de la dissolution de la base aérienne 102 de Dijon, avec le transfert du Commandement des Forces Aériennes (CFA) à Bordeaux-Mérignac, et son fusionnement avec le Commandement du Soutien des Forces Aériennes (CSFA).

  • Début du transfert des escadrons de Casa de Creil, vers la base aérienne 105 d’Évreux, en vue de la fermeture de la plateforme aéronautique de la base aérienne 110 de Creil en 2016.

Concernant la fermeture de la base aérienne 102 de Dijon, cette fermeture était connue et annoncée depuis plusieurs mois maintenant. Par ailleurs, à la fin du mois de Juin de cette année, les Alpha Jet de l'Escadron d'Entraînement 2/2 "Côte d'Or" ont quitté cette base aérienne remplie d'histoire, puisqu'elle a notamment accueilli, par le passé, les premiers Mirage 2000-5F au sein du Groupe de Chasse 1/2 "Cigognes", elle a servi de décors pour les mythiques aventures de Tanguy et Laverdure, ... Avec le départ des Alpha Jet de Dijon vers la base aérienne 120 de Cazaux, qui abrite déjà les escadrons 1/8 "Saintonge" et 2/8 "Nice" qui forment les jeunes pilotes de chasse sur les Alpha Jet, l'Armée de l'Air espère diminuer le nombre de bases aériennes éparpillées sur le territoire français, en regroupant les aéronefs semblables, ou qui ont des buts communs.

Ce cas suivant, on le retrouve également avec le départ des avions de transport Casa CN-235 vers la base aérienne 105 d'Evreux, puisqu'elle accueille notamment les escadrons de transport 2/64 "Anjou" et 1/64 "Béarn", équipés des C-160 Transall NG.

Ces mouvements risques de se répéter dans les années à venir. En effet, et selon certaines idées qui se murmurent ici, ou là, les Rafale C, monoplaces, seront regroupés au sein d'une même base aérienne, sans doute la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, qui accueillerait alors l'Escadron de Chasse 1/7 "Provence", déjà occupée par le Régiment de Chasse 2/30 "Normandie-Niémen".

On retrouverait alors sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier, les Rafale B, biplaces. tel que l'Escadron de Transformation Rafale 2/92 "Aquitaine", et l'Escadron de Chasse 1/91 "Gascogne", destiné, dans sa mission première, à la dissuasion nucléaire, étant donné que la base dispose des installations nécessaires à la mise en oeuvre de l'arme atomique.

Il est pour l'instant encore difficile de savoir comment seront organisées les bases qui sont occupées par les Mirage 2000. C'est notamment le cas avec Luxeuil (BA 116 / Mirage 2000-5F), qui a eu un sursis lors de ces dernières restructurations, et Orange (BA 115 / Mirage 2000C et B), où la question du devenir de la base se posera lorsque les derniers 2000C et 2000B auront quitté le parc aéronautique de l'Armée de l'Air. Concernant Nancy (BA133 / Mirage 2000D), cette base a, pour l'instant, encore de bonnes années devant elle, étant donné que les Mirage 2000D sont destinés à durer dans les prochaines années.

Les services interarmées :

Toutes les informations qui suivent sont issues du rapport publié par le Ministère de la Défense, lors de ces annonces.

La poursuite de la rationalisation de l’Etat-Major des Armées et des Etats-Majors d’Armée,
de direction, et de service, et leur manœuvre Balard.

  • Le transfert d’une partie de la Direction du renseignement militaire (DRM) de Creil vers Balard Paris.

La poursuite de la transformation des soutiens, avec notamment :

  • Pour le Service du Commissariat des Armées (SCA) :

- l’accompagnement des évolutions du plan de stationnement ;
- la poursuite de la rationalisation de l’ensemble des organismes du SCA, dont les
GSBdD ;
- les rationalisations fonctionnelles, notamment des Établissements logistiques du
commissariat des armées (ELOCA) ;
- la première phase de la dissolution de l’ELOCA de Porte-lès-Valences (fermeture
2015-2018) ;
- la dissolution du Service local contentieux (SLC) de Lyon.

  • Pour la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) :la poursuite de la transformation organique et fonctionnelle du service, avec notamment :

- la rationalisation des échelons de proximité, en centrant la transformation de l’architecture
SIC sur l’usager du ministère tout en maintenant une posture opérationnelle
réactive et performante ;

- l’optimisation de ses échelons intermédiaires et d’exécution pour la montée en puissance
des centres nationaux de mise en oeuvre, en cohérence avec le regroupement
du ministère à Balard.

  • Pour le Service des essences des armées (SEA) : la rationalisation de la fonction soutien pétrolier et la redistribution des moyens, en vue de garantir le soutien pétrolier dans les domaines prioritaires :

Cela se traduira notamment en 2015 par la fermeture du Centre de ravitaillement des essences (CRE) de Castelsarrasin, la réorganisation des dépôts (DEA) de Mérignac et de Lanvéoc, et le début de la montée en puissance de 5 échelons de proximité des Établissements des essences (EPEE).

Sur la période 2016-2019, les principales mesures de restructurations du SEA concerneront les fermetures du Centre de ravitaillement des essences (CRE) de Sarrebourg (2016), du Dépôt des essences Air (DEA) de Creil (2016), du DEA de Salon-de-Provence (2017), du DEA de Hyères (2017), du DEA de Tours (2018), du CRE de Monnaie (2018), du DEALAT de Dax (2018) et du CRE de Bouy (2019).

  • Pour le Service de santé des armées (SSA) : la poursuite de la transformation du service avec notamment la rationalisation de l’échelon central, la réorganisation de la médecine des forces, avec des centres médicaux des armées à dimension régionale, et l’évolution du modèle hospitalier.

Ce dernier reposera sur une contribution différenciée des Hôpitaux d’instructions des armées (HIA) au contrat opérationnel en distinguant les hôpitaux de plateforme (Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur) des hôpitaux hors plateforme.

L’hôpital du Val-de-Grâce, au sein de la plateforme Île-de-France, fera l’objet d’adaptations spécifiques.

  • Pour le Service interarmées des munitions (SIMu):

- la fermeture du Dépôt de munitions (DMu) de Billard en 2015 ;

- sur la période 2016-2019, les principales mesures de restructuration du SIMu
concerneront les fermetures des DMu de Connantray (2016), de Salbris (2017–2018),
de Neubourg (2018) et de Fontvieille (2019).

Direction Générale de l'Armement :

  • La fermeture de deux centres techniques des systèmes d’information en région parisienne appartenant au service central de la modernisation et de la qualité.
  • Le transfert des services de la DGA de Bagneux vers Balard.

Secrétariat général pour l'administration :

Pour les différents directions et services du secrétariat général pour l’administration, il
s’agira en tout premier lieu :

  • D’accompagner les évolutions du plan de stationnement des forces s’agissant notamment des structures en charge du soutien de proximité (Service d’infrastructure de la défense (SID), Action sociale aux armées, Défense mobilité…).
  • De finaliser le regroupement des états-majors et directions de service sur le site de Balard qui se traduira, en particulier, par une évolution du format, du stationnement et des missions du Service parisien de soutien de l’administration centrale (SPAC).
  • D’intégrer les régies d’infrastructure au sein du SID dans le cadre de la logique de bout en bout retenue pour la fonction infrastructure.